2011
La fragilité du toujours
Artiste de la Montérégie, Thérèse Chabot est essentiellement reconnue pour ses installations éphémères de grandes dimensions formées de multiples fleurs séchées à la palette très colorée. Au-delà des fleurs qui composent ses installations, l'artiste a recours, dans ses œuvres, à différentes techniques, que ce soit l'écrit, le dessin, la gravure ou la photographie. Plus récemment, elle réintroduisait dans sa production la sculpture en employant, cette fois, de la porcelaine blanche. Référant à maintes reprises à l'histoire de l'art, et ce, avec une touche de poésie et d'humour, les œuvres présentées à l'occasion de cette exposition couvrent les trente années de carrière de l'artiste et abordent des thèmes qui lui sont chers, soit la quête de l'identité, la quête spirituelle, le cycle de la vie, le cycle de la beauté et le vieillissement.
Conférence de Thérèse Chabot et vernissage le samedi 22 janvier 2011 à 14 h.
Here Is Not There / Ici n'est pas là-bas
Ana Rewakowicz, artiste montréalaise originaire de la Pologne, combine le plaisir des ballons illuminant les soirées festives à l'exaltant futurisme de l'architecture portable en créant des sculptures gonflables qui deviennent des environnements amovibles. Contrastant avec la stabilité des sculptures monumentales et de l'architecture immuable, ses vêtements et ses structures sont des formes d'art mobiles remplies d'air visant des lieux et des gens susceptibles de les activer. En y intégrant des matériaux tels que le caoutchouc, le polyuréthane, le papier d'aluminium réversible, des fermetures Éclair, des ventilateurs et des panneaux solaires, l'artiste se sert de la technologie pour mettre au point des expériences publiques à caractère intimiste, des vêtements basés sur la fonction et des intérieurs qui voyagent. De fait, la question de l'habitat est inhérente à la démarche de cette artiste qui interroge, entre autres choses, la notion d'identité. À l'ère des changements démographiques et environnementaux à l'échelle planétaire, la production d'Ana Rewakowicz est des plus à propos, s'attardant aux questions à la base de la survie du genre humain. L'exposition présentée à EXPRESSION se veut en continuité avec sa démarche, tandis que ses habitats gonflables envahiront l'espace de la galerie.
Conférence d'Ana Rewakowicz et vernissage le samedi 19 mars 2011 à 14 h.
Juste une image
Juste une image, exposition d’Emmanuelle Léonard présentée à EXPRESSION, met en relation deux œuvres vidéographiques inédites, La Déposition et Le Polygraphe, ainsi qu’une sélection de photographies et une vidéo réalisées depuis 2003. Le commissariat est assuré par Nicole Gingras.
Le titre de l’exposition emprunte au cinéaste Jean-Luc Godard quelques mots d’une phrase désormais célèbre cernant d’une manière toute simple bien que paradoxale la puissance de l’image et les enjeux du regard que l’artiste pose autour d’elle. Juste une image montre de la photographie et un cinéma pensés par une artiste préoccupée par les liens entre la fiction et le documentaire. Dans le paysage de l’art actuel québécois et canadien, Emmanuelle Léonard occupe une place tout à fait unique pour la qualité de sa recherche iconographique
Le lancement de l’opuscule accompagnant l’exposition Juste une image sera précédé par une visite commentée en compagnie de l’artiste et de la commissaire dès 14 h.
Visite commentée d'Emmanuelle Léonard et de Nicole Gingras le samedi 4 juin 2011 à 14 h.
Vernissage / Lancement le samedi 4 juin 2011 à 15 h.
Toucher l'instant
Qu’en est-il du géranium ? S’agit-il d’une plante sauvage ou d’une plante ornementale, cultivée, domestiquée ? Nature ou culture ? Au-delà de notre volonté de respecter la nature, il y a cette inévitable présence de l’humain. Nous sommes là, nous existons, et si faire marche arrière est impensable, souhaiter notre disparition est absurde. Puisque nous sommes là, avec notre bagage de culture, il faut apprendre à vivre en harmonie avec la nature, un apprentissage qui se fait pressant, nous rappelle Luce Pelletier. Pour nous y amener, l’artiste nous invite à nous sensibiliser aux manifestations de la vie, aux plantes, aux animaux, à la lumière, aux textures, aux motifs, bref, à faire appel à nos sens, à notre sensitivité. Témoignage de ses années vécues en Montérégie, en milieu agricole, Luce Pelletier nous propose l’exposition intitulée Toucher l’instant, où se côtoient la sculpture contemporaine et les textiles, les découpes et les images numériques, l’opacité et la transparence, le vivant et l’inerte, le travail manuel et les nouvelles technologies. Par l’actualisation de diverses techniques et matériaux, l’artiste crée de nouveaux rapports aux objets et à l’environnement.
Conférence de Luce Pelletier le samedi 10 septembre 2011 à 14 h
Vernissage / Lancement le samedi 10 septembre 2011 à 15 h
Le monde est un zombie / Le monde est un zombie
Partant d'une réflexion sur le transport et la mobilité, l'installation Le monde est un zombie explore la dimension fantasmagorique du réel par la mise en scène d'un imposant conteneur industriel. Cet objet évoque l'histoire de l'industrialisation et la culture de masse, des phénomènes que Simon Bilodeau interroge à la lumière des simulacres contemporains. Interface mobile entre différents espaces — physiques, virtuels et symboliques —, le conteneur transporte avec lui les vestiges d'un monde mystérieux, qui oscille dangereusement entre la survivance et la disparition. En réponse à cette ambiguïté temporelle, une tension entre l'enchantement et le désenchantement anime la démarche de l'artiste, dont toutes les installations comprennent aussi un important volet pictural. L'exposition présentée à EXPRESSION inaugure une seconde phase du projet Le monde est un zombie qui a été montré une première fois à la Maison des arts de Laval en 2011. Avec cette nouvelle présentation, l'artiste et la commissaire poussent plus loin le concept de mobilité sur lequel repose le projet, tout en tenant compte des caractéristiques de son lieu d'accueil. Le travail de collaboration entre Simon Bilodeau et Katrie Chagnon se poursuit donc à travers une réflexion renouvelée sur les conditions de déplacement, de « revenance » et de reproduction de l'œuvre.
Conférence de Simon Bilodeau et Katrie Chagnon le samedi 5 novembre 2011 à 14 h
Vernissage / Lancement le samedi 5 novembre 2011 à 15 h